God of War II (PS2)

God of War peut se targuer d'être la dernière licence sortie sur la PS2 avant que sa petite sœur la PS3 ne la rempl... ne tente de la remplacer. De ce fait elle peut se vanter d'offrir ce que les cinq années du règne de la console de Sony ont donné de plus incroyable et de plus immersif en termes de gameplay et d'innovations. Véritable pot-pourri d'influences à la fois vidéo-ludiques et cinématographiques, en plus d'être un hymne à la barbarie sans équivalent, God of War II offre sur un plateau d'argent une aventure à la fois sanglante, épique et bourrine. Bref, tout ce qu'il fallait pour exciter le gamer déviant que je suis...

Le jeu reprend là où le premier s'arrêtait, Kratos, un Soldat nommé le Fantôme de Sparte, est devenu le nouveau Dieu de la Guerre suite à sa victoire contre Mars/Arès. Ses anciens compagnons lui rendent hommage par une déferlante de meurtres et de batailles où le sang coule à flots. Mais tout n'est pas rose au Panthéon, où les Dieux voient d'un mauvais œil qu'un simple mortel se soit installé parmi eux, notamment Zeus, qui verrait bien cet humain repartir chez les siens. Prévenu par Gaia, sa seule alliée aux cieux, d'un complot se formant contre lui, Kratos n'en a pourtant cure, et se rend sur Terre pour guerroyer aux côtés de ceux qu'il accompagnait jadis. C'est à ce moment qu'il se fait ensorceler par Athéna, qui lui rend sa taille humaine, avant de donner vie à la statue du Colosse de Rhodes. La bataille opposant le géant de pierre et le Dieu de la Guerre n'est pas simple, et Zeus offre la Lame de l'Olympe à Kratos pour qu'il vienne à bout de son ennemi. Malheureusement l'épée piégée enferme ses pouvoirs divins, et redevenu simple mortel, Kratos périt des mains de Zeus, qui lui traverse le corps avec la lame contenant ses propres pouvoirs. Envoyé en Enfer où il est censé errer pour l'Eternité, Kratos parvient à s'échapper. Et ne jure plus que par la vengeance, pour une épopée qui ne prendra fin que lorsqu'il tiendra la tête de ce traître de Zeus entre les mains...

Le reste du jeu est à l'image de cette intro, épique, violente, très classe et gore à outrance. Kratos traverse des dizaines de lieux mythiques, rencontre des légendes de la mythologie telles que Thésée, Icare, le géant Atlas... God of War II est une pure balade touristique au cœur de la Grèce Antique. Pour venir à bout des innombrables légions de soldats qui tenteront de lui barrer la route, Kratos dispose d'une panoplie de coups simples (Triangle pour coup simple, Rond pour coup puissant, une touche de saisie et une touche saut, ainsi qu'une touche de parade), les gâchettes sont assignées au changement d'arme et à la magie. Tout au long de son périple, Kratos récupérera les ersatz divins, telles que les ailes d'Icare, la tête de la Gorgone, ou encore le Courroux de Cronos, autant d'armes dont le héros pourra se servir pour prendre le dessus sur des vagues d'ennemis à foison, et surtout des boss démentiels, tous plus gigantesques les uns que les autres- le premier étant le Colosse de Rhodes, dont la tête fait déjà trois fois la taille du héros... Comme chez son concurrent Devil May Cry (Capcom, 2001, 02, 04 et 07), il est possible de changer d'arme en plein enchaînement, pour le rendre plus spectaculaire, et faire grimper le chain combo. Les niveaux regorgent de bonus divers- upgrades, orbes rouges (tiens...) pour faire évoluer les armes et débloquer de nouvelles attaques, etc... L'animation est fluide et belle à pleurer, déplacer Kratos sur terre, sous l'eau ou dans les airs est un régal indéniable. Quand aux musiques, épiques et guerrières à l'image du héros, elles sont sublimes, et immergent le joueur en pleine mythologie. Que ce soit pendant une baston, une énigme ou une des nombreuses scènes de réflexe, on se retrouve plongé au cœur de l'action, Sony en profite pour nous en foutre plein la poire.

Cependant, aussi beau et fluide soit-il, LE GROS INTERET du jeu réside dans son utilisation intelligente du Track'n'Field et du QTE (respectivement, le fait de marteler un bouton donné autant de fois que souhaité en un laps de temps très court, et la capacité à appuyer sur un bouton donné en un quart de seconde). Situées au cœur même des combats ou des phases de plate-forme, elles placent le joueur au centre de la scène, lui demandent une attention et une endurance de tous les instants, sous peine de se faire violemment réprimer (voire supprimer). Le QTE reste d'ailleurs le seul moyen de venir à bout de certains ennemis et boss, alors deux de tension et mous du genou, passez votre chemin. Le jeu fait aussi la part belle aux énigmes tordues, du genre de celles qui vous feraient éclater votre pad au mur si vous ne saviez pas que ça coûte relativement cher.

Alors en gros, il est beau, violent, gore, un peu cul (des scènes de sexe en hors champ jouables en QTE, lol), rapide, fluide, avec des jolis paysages et des jolies musiques. God of War II serait parfait s'il n'avait pas trop tendance à tomber dans le grand guignol, à trop facilement franchir la limite séparant le violent de l'outrancier. Et si, mon Dieu, il n'avait pas ces horribles doublages français (Kratos a un lion dans la gorge en VF )... pour le reste c'est du tout bon. Pour peu qu'on ait au moins 18 ans, bien sûr...

Ce qui fait plaisir
- Les graphismes de très bonne qualité
- La BO digne d'un grand film d'aventures, à la fois épique et barbare
- Le Track'n'Field et le QTE enfin utilisés correctement
- La Mythologie Grecque, source inépuisable de légendes et de personnages charismatiques
- Boh et pis les scènes d'orgie, parce qu'il fallait oser ^^

Ce qui fait flipper
- Un peu trop gore par moments pour être sérieux
- La caméra pas toujours top et IMPOSSIBLE A GERER SOI MÊME !!
- Le doublage effroyable de Kratos

Note 18


God of War est aussi disponible sur PSP sous le titre Chains of Olympus, et bientôt sur Lecteur Blu-R... euh PlayStation3.


Quelques liens utiles:
Trailer: http://www.gametrailers.com/player/17804.html
Bataille contre le Colosse: http://www.gametrailers.com/player/16658.html

Mythologie grecque ? QTE ? Sexe ?
J'achète

blague à part, connaissant ton amour pour la mythologie grecque, et accessoirement pur RE4, tu ne peux qu'apprécier- de plus il est fort accessible je l'ai acheté 16 euros à Auchan^^

ça dépend de la console aussi

Sur PC, c'est mort, j'ai vu quelques vidéos, il supportera pas

Euh... dans le titre, je... j'ai marqué PS2...

Désolé, la fatigue

Donc ouais ça m'intéresse