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Depuis l'annonce d'un concours national de piano, le père de Théo met la pression. Pour lui ce concours représente une chance unique pour son fils d'être reconnu par des gens de la profession. Juste que ce projet c'est le sien et pas exactement celui de Théo. Guitariste non reconnu, son père voudrait que son fils devienne concertiste et il veille à sa formation. D'une sensibilité exceptionnelle, Théo passe sa vie entre l'école, des moments avec son amie Sophie et le piano. Le problème c'est qu'en lui, cela bataille et qu'il est attiré par le dessin. Gagnant du concours, Théo participe à un stage de musique avec le pianiste Adrien Loriaud. Le maestro, attiré par son talent, développe une relation d'amitié avec lui et le pousse à suivre sa voix intérieure. Un beau roman avec de nombreux dialogues, des lettres aussi où la musique se donne à entendre et le conflit intérieur de Théo aussi. Un livre qui rappelle qu'on peut être talentueux, mais pour qu'en faire un projet de vie, il faut au moins l'envie de se lancer dans la voie.

Yaël Hassan nous parle de son enfance et de son adolescence. Dans cette collection, un auteur livre une réflexion à base de souvenirs, sur un aspect de sa vie qui a beaucoup compté. Ici, le problème de la petite taille, qui peut engendrer un complexe très déstabilisant. C'est une confession qui touchera les lecteurs, ou peut-être surtout les lectrices, par la sincérité du ton employé. L'auteur raconte un peu de sa vie, mais cette histoire vraie se lit d'un trait, grâce à la composition dont elle a fait l'objet. Le texte est bien orchestré, les chapitres très courts, et les phrases importantes du point de vue psychologique sont inscrites en couleur. Un détail important qui permet de mieux cerner l'évolution de l'adolescente face à son problème de croissance, traité ici de façon positive. Ce témoignage peut donc réellement aider les jeunes confrontés à ce complexe.

Denis Gombert d'Amazon a écrit:

Un internat d'adolescents et une bande de bons camarades prêts à faire les 400 coups. Leur jeu préféré : escalader la rampe à incendie pour aller rendre visite aux filles, en pleine nuit, de l'autre côté du bâtiment de l'internat. Seulement il y a danger. Parce que Benjamin Lebert, handicapé, traîne la patte et qu'il faut le porter. Janosch le prend rituellement sur son dos pour lui permettre d'aller, au même titre que les autres, vivre son éducation sentimentale. Mais comment aimer et qui aimer ? Le visage d'ange de la belle Malen ou les seins laiteux de Marie ? Quelles que soient leurs conditions, les ados se questionnent beaucoup sur la fatidique première fois. Benjamin Lebert a écrit à 16 ans Crazy, son autobiographie littéraire.

Tout ce que je peux dire, c'est que je suis hémiplégique. Ou que je souffre d'hémiplégie statique. Ca fait quel effet ? De toute façon, la plupart des gens me considèrent comme un handicapé. Et d'autres, il n'y en a pas beaucoup, me considèrent comme quelqu'un de tout à fait normal. Et je peux te dire que des fois c'est encore pire.

Le jeune Benjamin Lebert trouve les mots justes pour raconter la difficulté qu'il a à vivre son handicap et la chaleur irremplaçable qu'il trouve au contact de l'amitié et de l'amour. Son roman, déjà traduit dans plus de vingt langues, livre-culte en Allemagne, est le grand roman de l'adolescence que l'on attendait. Les productions provoc et toc, tous les poncifs sur l'adolescence assénés par certains sous-écrivains de la nouvelle génération apparaissent subitement, en comparaison de Crazy, vides et inutiles.

Clara a écrit:Whaaaa la premiere fois de ma vie que quelqu'un fait concurrence au niveau savoir sur la lecture a Mathilde ^^
Tournesol Respect xD